samedi 11 avril 2015

SEJOUR DE FEVRIER 2015

OBJECTIFS


Ce séjour avait un caractère particulier, puisque comme prévu depuis près d'un an, nous emmenions avec nous Amélie et Emilie, deux élèves infirmières de l'IFSI de l'hopital Fleyriat (Bourg en Bresse), en fin de troisième année d'études. Elles ont effectué un stage de 5 semaines à l'hopital de Zorgho, et dans le CSPS (dispensaire) de Mogtedo. 
Nous nous étions promis de les accompagner dans cette aventure, et de les préparer au mieux pour les trois dernières semaines de stage, où nous serions rentrés en France. Cette mission fut grandement facilitée par leur soif de découvertes, leur investissement, leur faculté d'adaptation, et leur bonne humeur.

formation au pilotage de la moto


Emilie: "Une belle aventure qui se termine, des souvenirs plein la tête. A très vite! Baraka !"
Amélie: "Il y a des expériences qui marquent nos vies et nous ne sommes plus les mêmes. Le temps                    n'a pas d'importance mais certains moments en ont pour toujours."

Ambiance familiale (vraiment!), de confiance, de bonne humeur et de partage, à laquelle bien-sûr s'est intégré comme d'habitude notre fidèle Amadou. Merci à lui et à Adama d'avoir continué à veiller sur le bien-être de "nos filles" après notre départ.

Les autres objectifs étaient bien sûr le maraîchage, les consultations, la maison des jeunes, et les animations.

Le maraîchage


Une fois de plus, c'est une certaine déception qui nous a envahis à la vue du jardin à notre arrivée. Certes, 18 parcelles étaient cultivées, mais il était bien évident que certaines ne l'étaient pas depuis longtemps. Moitié d'entre elles étaient bien avancées, et nous avons même pu manger des légumes de Zanrcin (aubergines, courgettes....), mais les autres n'avaient été mises en culture que récemment (pour notre arrivée?).




En deux mois, alors que tout devait être mis en route en décembre, l'évolution n'était pas satisfaisante. Une nouvelle réunion avec les utilisateurs.... De nouvelles explications ou prétextes pour expliquer le maigre résultat, et de nouvelles promesses.... A suivre.
Des fuites d'eau sur l'alimentation entre le chateau d'eau et le jardin ayant été signalées, nous en ferons faire les réparations. Pour nous, c'est le dernier investissement sur le maraîchage....

Isaca, meilleur jardinier du village, a été récompensé...
(merci à Martine pour ce lot très apprécié)


Heureusement, le témoignage des filles à leur retour le 8 mars est plus positif, et les photos réalisées avant leur départ aussi....
L'avenir dira si le message est bien passé....






Les consultations

Faute de moyens des villageois pour honorer financièrement les ordonnances, les consultations quotidiennes se faisaient moins nombreuses lors des derniers séjours. Lorsque j'avais posé la question en décembre dernier, on m'avait répondu: "ce n'est pas la peine qu'on vienne consulter, nous ne pouvons pas payer les médicaments".
J'avais donc proposé de continuer les consultations sous forme de consultations des nourrissons. Le projet avait été accueilli avec enthousiasme par les mamans. Et c'est donc avec plaisir que nous avons reçu nos petits patients dès le deuxième jour. La présentation du carnet de santé était obligatoire, afin de pouvoir controler le suivi de ces enfants, et leurs vaccinations. Cela a permis de "rappeler à l'ordre" un certain nombre de mamans. Chaque enfant a été examiné, pesé et mesuré, permettant de mettre à jour quelques malformations (orientées sur l'hopital), retards ou absences de vaccinations, et un certain nombre de cas de malnutrition.

Consultation au cabinet, avec l'aide d'Amélie


 Consultation sur le banc, sous la paillotte, en cas d'urgence.



La maison des jeunes


Nous ne savons pas encore si le budget sera réuni pour la totalité du projet (environ 5000€), la commission sollicitée n'ayant pas encore statué.
Cependant, la part sur laquelle nous sommes engagés étant disponible, nous avons décidé de l'utiliser. Le projet comportant l'achat de chaises destinées à la location pour les cérémonies et fêtes du village, nous avions décidé avec les jeunes de construire un local pour les entreposer, sans encombrer la salle de réunion. Les murs du local étaient construits à notre arrivée, il ne restait qu'à poser les huisseries et la toiture.

 Fin des travaux de maçonnerie.

Toiture en tôle et huisseries posées.


Nous avons profité du séjour pour offrir deux soirées cinéma. La première pour les enfants, avec la projection de "L'odyssée de Pie", et la deuxième pour les plus grands, "Mandela, un long chemin vers la liberté". 

Avant la projection.


Les animations

L'après-midi du 12 février restera dans nos mémoires avec cette nuée d'enfants ayant répondu à notre invitation. Ils ont été jusqu'à 70 petits à s'activer sur les ateliers qui leur étaient proposés: bracelets élastiques, bracelets brésiliens, dessin, coloriage, lecture, ballons.











La distribution de bonbons a commencé dans une grande bousculade.

  Il a fallu organiser et discipliner....

Une danse traditionnelle de remerciement, offerte par les mamans.


Grâce au résultat de la collecte de laine, abondante,  nous avons pu renouveler l'atelier tricot avec quelques jeunes villageoises. Faute de temps, celui-ci n'a pu avoir l'ampleur souhaitée, mais ce n'est que partie remise.


Comme à chaque séjour, des vêtements ont été remis aux mamans ayant accouché depuis notre dernier voyage. L'abondance de dons reçus (un grand merci à Martine), a permis à Hélène de faire une large distribution pour les enfants de zéro à douze mois. 



La visite au sorcier du village a été l'occasion 
de lui offrir une montre sonore (merci à Etienne)



Et bien sûr, la soirée gaufres, cette fois destinée aux jeunes à l'occasion de la projection du film "Mandela, un long chemin vers la liberté".



Rencontre avec la presse locale


Nous avons eu l'occasion de rencontrer le correspondant local du journal "Sidwaya"... Nous regrettons les quelques erreurs dans le texte....













Le journal de nos "stagiaires"

Cela faisait maintenant plus d’un an que nous avions décidé, grâce à Philippe et Hélène, de réaliser l’un de nos stages de 3ème année au Burkina Faso. Au départ, nous étions trois amies de promo sur le projet, plus motivées que jamais, puis l’école a décidé de ne nous laisser partir qu’à deux à notre grand regret. 1ère fois que nous sortions d’Europe, 1ère fois que nous prenions l’avion.. Tout était nouveau pour nous. Ça y’est, le 7 février, on s’embarquait dans une grande aventure pour 5 semaines. Philippe et Hélène nous ont tout de suite mises à l’aise. A peine arrivés à Zanrcin, les fous rires commençaient déjà comme si on se connaissait depuis des années..!
Nous avons commencé notre stage par 3 semaines à l'hôpital de Zorgho, situé à 15 km de Zanrcin. On partait le matin en scooter vers 7h20, et on rentrait à Zanrcin vers 13h. La chaleur commençait à se faire sentir vers 10h du matin, ce qui n'était pas toujours facile. Bouteille d'eau obligée ! Le premier jour, nous nous sommes présentées et avons eu un accueil chaleureux par le directeur et les membres de l'équipe soignante. Tout au long de notre stage, nous avons tourné dans différents services tels que la pédiatrie, le service des enfants malnutris, la maternité, le bloc opératoire et les urgences. Nous avons pu découvrir la prise en charge des patients au Burkina Faso, échanger nos connaissances et nos pratiques avec les différents professionnels. Nous avons eu la chance de pouvoir suivre des consultations avec un médecin. Les 2 dernières semaines, nous avons fait le choix de changer de lieu de stage et de le poursuivre au dispensaire de Mogtedo, afin de comparer les prises en charge, et de comprendre le suivi des patients. En effet, les patients commencent par être pris en charge dans les dispensaires situés en brousse. Si le dispensaire ne dispose pas des moyens nécessaire pour prendre en charge le patient, il est transféré à l'hôpital de Zorgho. Ainsi, nous avons pu comprendre ce lien entre l'unité de soin de brousse et l'hôpital. Au dispensaire, l’équipe était plus petite et plus "familiale". Nous étions en stage avec des étudiants infirmiers et sage-femmes de Ouagadougou, ce qui a été très enrichissant pour nous. Nous avons pu échanger avec eux sur notre formation, sur l'apprentissage du métier qui n'est pas tout à fait le même qu'en France. Notre stage s’est terminé autour d'un grand repas convivial avec les soignants et les étudiants. Le départ n’a pas été facile..
Durant ces 5 semaines de stage, différentes situations nous ont plus particulièrement touchées et marquées, notamment des situations en lien avec la prise en charge de la douleur, ainsi que l’hygiène. A cause du manque de moyens, nous avons pu voir que les conditions n’étaient pas du tout les mêmes qu’en France. L’impuissance que nous avions face à ces situations n’a pas toujours été facile à vivre. De plus, de nombreux patients ne parlaient que le moré et tous communiquaient en moré avec les soignants. La barrière de la langue fut quelque fois difficile également. Tout au long de notre stage, dans les deux établissements de soins, nous avons pu constater la pénurie de médecins. En effet, c’est l’infirmière qui fait les diagnostics, qui fait les prescriptions médicales, et qui réalise des soins que seul un médecin est apte à réaliser normalement. Le médecin supervisant ensuite. Ces situations difficiles étaient vite remplacées par la bonne humeur des soignants et par leur générosité. Ce stage nous a permis d'avoir une plus grande ouverture d'esprit et de redécouvrir notre futur métier d’une manière différente. Il nous a fait voir la vie autrement, à travers des traditions et des coutumes différentes de celles que nous avions l’habitude de voir. Même si nous aurions aimé leur donner plus, nous avons pu laisser un peu de matériel dans les deux établissements de soins, chose qui nous tenait à cœur.
Grâce à Philippe et Hélène, nous avons vécu une aventure extraordinaire. Pendant les deux premières semaines, ils ont été pour nous comme des parents, et ont pris soin de nous comme de leurs filles. On ne les remerciera jamais assez pour tout ce qu’ils nous ont fait découvrir et partager.
Nous avons fait connaissance et partagé énormément de choses avec les habitants du village.Nous ne remercierons également jamais assez Hamado et Adama qui ont veillé sur nous pendant nos trois dernières semaines à Zanrcin, ainsi que David et Sidonie. Nous avons vécu des moments inoubliables qui resteront gravés dans nos mémoires à jamais. Notre vision sur la vie a changé, cette expérience nous a montré que le bonheur passait par les choses simples de la vie… La bonne humeur, le partage… Nous espérons de tout cœur revenir un jour pour revoir tout le monde.
Un grand merci à tous ceux qui nous ont permis de vivre cette expérience, et qui l’ont rendu unique. Alors BARAKA, et BILFOU….

Nous essayons comme toutes les femmes de porter un enfant dans notre dos.


On se met aux coutumes, et nous nous revêtons de tenues africaines.


Repas chez Hamado. Bonne soirée...


Après-midi danse avec les femmes du village. 
Nous avons essayé de danser à l’Africaine.


En tenue, prêtes à travailler au dispensaire !


Notre compagnon de séjour, notre cher Hamado


Après-midi chasse, superbe vue du haut de la colline !


Week-end safari ! Aventure inoubliable.



Images insolites...


Sur le marché...


La diététique n'a pas le même but qu'en Europe


Qui veut des crapauds grillés?

Joyeux anniversaire! 

Champagne!

Bougies magiques!

au village

Coucher de soleil sur le chateau d'eau

Promenade en ville


Transports....

Nouvelle amazone...






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