dimanche 13 décembre 2015

SEJOUR DE NOVEMBRE 2015

L'ANNEE 2015....



Après la chute et le départ de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014, le Gouvernement de Transition, chargé d'assurer la gestion du pays et d'organiser les élections présidentielles, allait se trouver confronté à de nouvelles difficultés. Le 16 septembre, le Général Gilbert Diendéré, ex bras-droit de l'ancien président, dirigeant de la "garde présidentielle", s'emparait du pouvoir par les armes, et prenait en otage le président Michel Kafando et le premier ministre Isaac Zida. Une nouvelle fois, le soulèvement populaire qui en résulta et les pressions internationales mettaient un terme à ce coup d'état, non sans que le sang ne soit versé, puisque 31 civils ont trouvé la mort lors de ces journées. Le 23 septembre, le gouvernement de transition siégeait de nouveau, le régiment de la garde présidentielle était dissout, et les élections présidentielles étaient repoussées au 29 novembre 2015. Dans tout le pays, la sécurité était renforcée par un couvre-feu, et des contrôles routiers assurés par la gendarmerie, la police et l'armée. Les frontières terrestres étaient elles aussi renforcées depuis qu'un poste militaire avait été attaqué au nord-ouest par des djihadistes venus du Mali.

C'est donc dans ce contexte un peu particulier que je suis arrivé à Zanrcin le 23 novembre. Joie des retrouvailles tempérée par beaucoup d'empathie sur les événements qui venaient de secouer la France le 13 novembre. Une nouvelle fois, j'ai pu mesurer la distance qui sépare les musulmans paisibles de Zanrcin, et les terroristes de Daesh.

Si j'ai constaté la présence des militaires à chacune de mes sorties de Zanrcin, pour Mogtedo, Zorgho ou Ouagadougou, j'ai aussi pu voir les équipes de campagne (électorale) de 3 candidats consommer à la même terrasse de café en toute quiétude, ou coller des affiches à coté d'une affiche rivale sans la décoller....

A Zanrcin, la saison des pluies a été très difficile. De violentes pluies et des inondations ont fait de nombreux dégâts dans tout le village. Pas une concession n'a été épargnée offrant un peu partout la vue de cases ou de murs effondrés.

Chez Isaca

Chez David

Chez Boukari

Le cabinet de consultation

Chez Adama



Les cultures vivrières (mil, maïs, riz) ont souffert également. Inondations suivies par 12 jours de sècheresse puis nouvelles pluies violentes ont amputé les récoltes d'environ 40 à 50% de leur rendement habituel. Hamado n'aura que 3 à 4 sacs de riz. Boukari, le président des jeunes n'a qu'un grenier à mil au lieu de deux....

Le Maraîchage

Le maraîchage n'a pas été épargné non plus. La totalité des cultures commencées en juin a été perdue. Quatre utilisateurs plus motivés ont tenté de reprendre un cycle de culture en vain, leurs efforts étant anéantis lors de la deuxième vague de pluies....
Novembre et décembre sont des mois de gros travaux: cueillette du mil, moisson du riz, construction des greniers, battage, récolte du fourrage pour les animaux, etc.... Mais la date du 5 janvier 2016 a d'ores et déjà été fixée pour la reprise des travaux de maraîchage.


La Maison des Jeunes et de la Culture


Trois jours avant mon départ, j'avais la joie de recevoir un courrier des Editions Hachette, acceptant de financer le projet à hauteur de 4000.00 Euros. Nous adressons tous nos remerciements à ce nouveau partenaire et plus particulièrement à Mademoiselle Éléonore Doosterlinck qui s'est hautement impliquée dans le parrainage de ce projet.
Nous avons donc profité d'un voyage à Ouagadougou pour effectuer quelques achats, la période d'avant-Noël étant propice pour le choix des jeux, De plus, à l'issue d'une année difficile pour les commerçants, le moment était favorable aux négociations tarifaires pour le matériel audiovisuel.

Visite des jeunes et remise de deux jeux de maillots de football
(Merci à Bruce) et de trois ballons (merci Patrick!)


Déjà cinq jeux de société achetés à Ouagadougou.

Quelques soirées à apprendre à Hamado à jouer à ces nouveaux jeux.
Il sera chargé de transmettre  aux jeunes 

... et après la partie....

Deux séances de projection ont ainsi permis de tester le matériel ("Papillon" et "La chute du faucon noir"), dans une salle équipée de deux ventilateurs installés par nos soins.

 Le projecteur et l'ampli.

35 spectateurs



Après avoir rencontré le directeur de l'école, j'ai pu rédiger le projet de bibliothèque qui se situera au sein de la MJC. Celle-ci sera mise en place lors du prochain séjour, en tenant compte des souhaits exprimés.

PROJET BIBLIOTHEQUE A LA MAISON DES JEUNES
  
BUT :
Les enfants scolarisés ont pour habitude de lire exclusivement (ou presque) dans le cadre scolaire, dans l’enceinte de l’école. Rares sont ceux qui ouvrent un livre hors programme scolaire, chez eux.
Le projet a pour but de les habituer à lire en dehors de ce cadre, des ouvrages en rapport avec leur programme scolaire, mais aussi d’autres ouvrages susceptibles d’éveiller leur curiosité.
Au niveau de l’école primaire, ils pourraient par exemple aller à la bibliothèque une fois toutes les deux semaines, accompagnés par leur enseignant, qui pourra ainsi les guider sur leurs choix de lecture, la bibliothèque pouvant également être source de documentation et de recherches en rapport avec le programme scolaire.
Dans un deuxième temps, une fois prise l’habitude de fréquenter le lieu, le prêt de livres leur permettra de lire à l’extérieur les ouvrages de leur choix.
Les collégiens auront accès également, ainsi que tout villageois désireux de lire.

 CONTENU DE LA BIBLIOTHEQUE :

Livres « scolaires » : (budget 200.000 CFA)
-          Livres de lecture pour l’école primaire
-          Encyclopédies pour enfants
-          Livres d’éveil pour les plus jeunes
-          Ouvrages de littérature au programme du collège
-          Dictionnaire
-          Annales des examens du Certificat d’Etudes Primaires, et du Brevet des Collèges

Livres « loisirs » : (budget 200.000 CFA)
-          Romans français et Africains
-          Contes Français et Africains

Ouvrages de pédagogie : (budget 50.000 CFA)
-          Au libre choix des enseignants

Vidéothèque : (budget : 50.000 CFA)
-          DVD de dessins animés ou de découverte

MOYENS MIS EN ŒUVRE ET FONCTIONNEMENT :
Tous les livres devront être protégés par une couverture, étiquetés et numérotés, répertoriés dans un registre, afin de pouvoir assurer le suivi des prêts. Une fiche collée à l’intérieur permettra d’identifier les emprunteurs. Le prix du livre sera affiché sur la couverture.

L’ensemble sera rangé dans une armoire fermée à clé, et un responsable devra être désigné (il pourra être aidé, en cas de manque de disponibilité, par une autre personne désignée).
Les prêts ne pourront se faire qu’à la condition que les parents de l’enfant aient signé et accepté le règlement de la bibliothèque, afin d’éviter disparition ou dégradation de l’ouvrage.



Les consultations


Le cabinet de consultation ayant été détruit par les inondations, les quelques consultations demandées ont dû se faire sur la table sous la paillotte. La "vieille Alimata" soigne sa lèpre diagnostiquée en mai. Sa mobilité reste très réduite en raison des douleurs, et elle n'a pas pu faire de bissap cette année (d'autres femmes du village nous en ont vendu!).

Alimata et son traitement

Livraison du bissap

De tout un peu....

La boucherie à Zorgho

A l'école, on apprend aussi à faire des briques

Un visiteur du matin...

On fait les foins!

Hamado dans sa boutique

Un autre visiteur du matin, le Naaba.










samedi 16 mai 2015

SEJOUR DE MAI 2015

-OBJECTIFS-


L'objectif principal était la supervision du bon fonctionnement du maraîchage, mais aussi une rencontre avec le directeur de l'hôpital de Zorgho, après le stage de nos élèves infirmières. Enfin, il était également nécessaire de rencontrer les jeunes pour finaliser dans les détails le projet "Maison des jeunes".

- Le maraîchage -

Les déceptions du mois de février étaient encore bien présentes à mon arrivée à Zanrcin ce 1er mai. D'autant plus que les fuites d'eau n'avaient toujours pas été réparées, l'entreprise locale ayant failli à ses engagements. Cependant, une agréable surprise m'attendait. Le maraîchage était exploité à 80% et une grande partie des récoltes était faite, laissant la place à une terre en préparation pour le cycle suivant, ou déjà remises en cultures pour une nouvelle production.









La rencontre avec les utilisateurs a permis de faire les constats suivants;
- Les femmes ont beaucoup apprécié de pouvoir diversifier l'alimentation, alors qu'à cette période de      l'année elles faisaient toujours la même sauce pour le tau.
- Les utilisateurs ont pu vendre des produits sur le marché, permettant d'en tirer un bénéfice non            négligeable.
- Une femme n'ayant pas eu de parcelle attribuée a demandé à cultiver le long du grillage.                     L'expérience a été positive, et elle s'est vue attribuer l'une des deux parcelles non encore utilisées.
- Les utilisateurs souhaitent pouvoir prendre en charge le renouvellement des semences et plants dès     cette année (comme ils le font déjà pour le riz).

Certes, il a fallu de la patience, et il en faudra encore. Mais ces premiers résultats sont aussi encourageants pour les utilisateurs que pour nous. 


- Rencontre avec le directeur de l'hôpital -


Celle-ci avait pour but de le remercier pour l'accueil qui a été fait à Amélie et Emilie dans chacun des services où elles ont effectué leur stage pendant cinq semaines. Il s'est montré très heureux d'avoir de leurs nouvelles et d'apprendre que l'expérience pourra éventuellement être renouvelée. Nous devons rencontrer prochainement les élèves de 2ème année....
Le Directeur s'est fait un plaisir de m'inviter à la "Célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme", qui se déroulait de façon décentralisée à Zorgho, le 9 mai, en présence du Ministre de la santé, le délégué de l'OMS au Burkina, et différentes sommités médicales spécialistes en parasitologie.


L'intervention du Ministre de la Santé



- Le projet "Maison des jeunes" -



La rencontre avec les jeunes a permis de mieux définir leurs objectifs, d'en discuter, et d'intégrer d'autres propositions au projet. Nous vous en rapportons ci-dessous les grandes lignes.

Les jeunes de Zanrcin :

1). Fonctionnement actuel :
La quarantaine de jeunes (18 à 25 ans environ) concernés ne sont pas regroupés en association déclarée. Mais chacun d’eux fait partie de l’association des villageois appelée « Neb la Taaba » (l’union fait la force). Ils sont donc déjà bien rodés aux activités en communauté. Le groupe des jeunes fonctionne indépendamment du reste de l’association pour ce qui est de ses activités spécifiques. Nous avons pu constater que chaque fois qu’un travail était à faire (constructions, clôture du maraîchage, creusement de tranchées….), la mobilisation était forte.
Ils ont nommé un « Président des Jeunes », Boukari Kaboré (dit « Bob), fils de Rasmané Kaboré. Le Vice-Président se nomme aussi Boukari Kaboré, fils de Mahamadi Kaboré. Il a en charge la gestion de la salle et du chargement des portables. La salle est ouverte toute la journée, afin de pouvoir recharger les téléphones portables et les lampes.

2). Leur projet :
Ils souhaitent à travers la création de la Maison des Jeunes créer un lieu de convivialité au sein du village, où ils pourront se retrouver pour partager leurs expériences, jouer, danser, regarder les matchs à la télévision…. et rencontrer des jeunes de l’extérieur. Il est important pour eux que ce lieu soit au sein du village, car beaucoup étant souvent absents (travailleurs des mines d’or), quand ils reviennent chez eux ils doivent se disperser vers les villages ou villes du voisinage pour se distraire. Les jeunes sédentaires trouveront eux aussi dans ce lieu un espace leur permettant de se retrouver pour les temps libres sans avoir à quitter le village.

3). Les moyens :
Les recettes déjà existantes (recharge des portables et des lampes) sont thésaurisées pour l’entretien de l’installation solaire. Les recettes futures (baby-foot, boissons, droits d’entrées pour certains événements télévisés….) seront destinées à la maintenance générale du lieu et des biens mobiliers, ainsi qu’à l’organisation de manifestations gratuites destinées aux jeunes (soirées dansantes, repas festifs, etc…)
La mise en place d’un service de location de chaises pour les cérémonies (le transport restant à la charge du particulier ou organisme loueur) permettra de compléter les recettes. Les boissons seront livrées par un négociant grossiste, et vendues au même tarif qu’en ville.

4). Ouvertures vers d’autres publics :
L’installation d’une bibliothèque et d’une ludothèque permettra non seulement aux jeunes, mais aussi aux écoliers de CM1 et CM2 de l’école de Zanrcin, de venir accompagnés de leur instituteur/trice, pour découvrir de nouveaux livres et jeux, et s’habituer à fréquenter le lieu.
Nous avons jugé intéressant d’ajouter à leur demande une machine à coudre Singer (mécanique et ancienne mais en état de marche), qui permettra de faire un atelier de couture pour les jeunes femmes. Cette initiative leur  permettra ainsi de s’intégrer au projet, celui-ci étant jusqu’à présent majoritairement destiné aux garçons. Mais surtout elles pourront acquérir une formation à la couture sous la direction d’une femme déjà expérimentée, et confectionner quelques vêtements pour leur famille. Pour certaines, cela pourrait déboucher sur une « qualification professionnelle ». L’atelier tricot initié dans notre concession pourra également se prolonger sur ce site.

Après l'acquisition de 16 bancs en décembre dernier, nous avons fait celle d'un baby-foot, jeu très prisé par les jeunes, et qu'ils ne pouvaient pratiquer qu'en se déplaçant à Zorgho ou Mogtedo. 




- De tout, un peu.... -

Baptême chez Hamado n°1



En mai, fais ce qu'il te plait....

Chez Amadou, tout le monde dort dehors.

....Surtout s'il fait chaud.

Amadou dans son magasin.

Préparation du tau

Travail scolaire, le soir à la concession


Chacun choisit ses photos du séjour précédent 
sur le panneau d'affichage à la concession.

Flamboyant, devant la concession










samedi 11 avril 2015

SEJOUR DE FEVRIER 2015

OBJECTIFS


Ce séjour avait un caractère particulier, puisque comme prévu depuis près d'un an, nous emmenions avec nous Amélie et Emilie, deux élèves infirmières de l'IFSI de l'hopital Fleyriat (Bourg en Bresse), en fin de troisième année d'études. Elles ont effectué un stage de 5 semaines à l'hopital de Zorgho, et dans le CSPS (dispensaire) de Mogtedo. 
Nous nous étions promis de les accompagner dans cette aventure, et de les préparer au mieux pour les trois dernières semaines de stage, où nous serions rentrés en France. Cette mission fut grandement facilitée par leur soif de découvertes, leur investissement, leur faculté d'adaptation, et leur bonne humeur.

formation au pilotage de la moto


Emilie: "Une belle aventure qui se termine, des souvenirs plein la tête. A très vite! Baraka !"
Amélie: "Il y a des expériences qui marquent nos vies et nous ne sommes plus les mêmes. Le temps                    n'a pas d'importance mais certains moments en ont pour toujours."

Ambiance familiale (vraiment!), de confiance, de bonne humeur et de partage, à laquelle bien-sûr s'est intégré comme d'habitude notre fidèle Amadou. Merci à lui et à Adama d'avoir continué à veiller sur le bien-être de "nos filles" après notre départ.

Les autres objectifs étaient bien sûr le maraîchage, les consultations, la maison des jeunes, et les animations.

Le maraîchage


Une fois de plus, c'est une certaine déception qui nous a envahis à la vue du jardin à notre arrivée. Certes, 18 parcelles étaient cultivées, mais il était bien évident que certaines ne l'étaient pas depuis longtemps. Moitié d'entre elles étaient bien avancées, et nous avons même pu manger des légumes de Zanrcin (aubergines, courgettes....), mais les autres n'avaient été mises en culture que récemment (pour notre arrivée?).




En deux mois, alors que tout devait être mis en route en décembre, l'évolution n'était pas satisfaisante. Une nouvelle réunion avec les utilisateurs.... De nouvelles explications ou prétextes pour expliquer le maigre résultat, et de nouvelles promesses.... A suivre.
Des fuites d'eau sur l'alimentation entre le chateau d'eau et le jardin ayant été signalées, nous en ferons faire les réparations. Pour nous, c'est le dernier investissement sur le maraîchage....

Isaca, meilleur jardinier du village, a été récompensé...
(merci à Martine pour ce lot très apprécié)


Heureusement, le témoignage des filles à leur retour le 8 mars est plus positif, et les photos réalisées avant leur départ aussi....
L'avenir dira si le message est bien passé....






Les consultations

Faute de moyens des villageois pour honorer financièrement les ordonnances, les consultations quotidiennes se faisaient moins nombreuses lors des derniers séjours. Lorsque j'avais posé la question en décembre dernier, on m'avait répondu: "ce n'est pas la peine qu'on vienne consulter, nous ne pouvons pas payer les médicaments".
J'avais donc proposé de continuer les consultations sous forme de consultations des nourrissons. Le projet avait été accueilli avec enthousiasme par les mamans. Et c'est donc avec plaisir que nous avons reçu nos petits patients dès le deuxième jour. La présentation du carnet de santé était obligatoire, afin de pouvoir controler le suivi de ces enfants, et leurs vaccinations. Cela a permis de "rappeler à l'ordre" un certain nombre de mamans. Chaque enfant a été examiné, pesé et mesuré, permettant de mettre à jour quelques malformations (orientées sur l'hopital), retards ou absences de vaccinations, et un certain nombre de cas de malnutrition.

Consultation au cabinet, avec l'aide d'Amélie


 Consultation sur le banc, sous la paillotte, en cas d'urgence.



La maison des jeunes


Nous ne savons pas encore si le budget sera réuni pour la totalité du projet (environ 5000€), la commission sollicitée n'ayant pas encore statué.
Cependant, la part sur laquelle nous sommes engagés étant disponible, nous avons décidé de l'utiliser. Le projet comportant l'achat de chaises destinées à la location pour les cérémonies et fêtes du village, nous avions décidé avec les jeunes de construire un local pour les entreposer, sans encombrer la salle de réunion. Les murs du local étaient construits à notre arrivée, il ne restait qu'à poser les huisseries et la toiture.

 Fin des travaux de maçonnerie.

Toiture en tôle et huisseries posées.


Nous avons profité du séjour pour offrir deux soirées cinéma. La première pour les enfants, avec la projection de "L'odyssée de Pie", et la deuxième pour les plus grands, "Mandela, un long chemin vers la liberté". 

Avant la projection.


Les animations

L'après-midi du 12 février restera dans nos mémoires avec cette nuée d'enfants ayant répondu à notre invitation. Ils ont été jusqu'à 70 petits à s'activer sur les ateliers qui leur étaient proposés: bracelets élastiques, bracelets brésiliens, dessin, coloriage, lecture, ballons.











La distribution de bonbons a commencé dans une grande bousculade.

  Il a fallu organiser et discipliner....

Une danse traditionnelle de remerciement, offerte par les mamans.


Grâce au résultat de la collecte de laine, abondante,  nous avons pu renouveler l'atelier tricot avec quelques jeunes villageoises. Faute de temps, celui-ci n'a pu avoir l'ampleur souhaitée, mais ce n'est que partie remise.


Comme à chaque séjour, des vêtements ont été remis aux mamans ayant accouché depuis notre dernier voyage. L'abondance de dons reçus (un grand merci à Martine), a permis à Hélène de faire une large distribution pour les enfants de zéro à douze mois. 



La visite au sorcier du village a été l'occasion 
de lui offrir une montre sonore (merci à Etienne)



Et bien sûr, la soirée gaufres, cette fois destinée aux jeunes à l'occasion de la projection du film "Mandela, un long chemin vers la liberté".



Rencontre avec la presse locale


Nous avons eu l'occasion de rencontrer le correspondant local du journal "Sidwaya"... Nous regrettons les quelques erreurs dans le texte....













Le journal de nos "stagiaires"

Cela faisait maintenant plus d’un an que nous avions décidé, grâce à Philippe et Hélène, de réaliser l’un de nos stages de 3ème année au Burkina Faso. Au départ, nous étions trois amies de promo sur le projet, plus motivées que jamais, puis l’école a décidé de ne nous laisser partir qu’à deux à notre grand regret. 1ère fois que nous sortions d’Europe, 1ère fois que nous prenions l’avion.. Tout était nouveau pour nous. Ça y’est, le 7 février, on s’embarquait dans une grande aventure pour 5 semaines. Philippe et Hélène nous ont tout de suite mises à l’aise. A peine arrivés à Zanrcin, les fous rires commençaient déjà comme si on se connaissait depuis des années..!
Nous avons commencé notre stage par 3 semaines à l'hôpital de Zorgho, situé à 15 km de Zanrcin. On partait le matin en scooter vers 7h20, et on rentrait à Zanrcin vers 13h. La chaleur commençait à se faire sentir vers 10h du matin, ce qui n'était pas toujours facile. Bouteille d'eau obligée ! Le premier jour, nous nous sommes présentées et avons eu un accueil chaleureux par le directeur et les membres de l'équipe soignante. Tout au long de notre stage, nous avons tourné dans différents services tels que la pédiatrie, le service des enfants malnutris, la maternité, le bloc opératoire et les urgences. Nous avons pu découvrir la prise en charge des patients au Burkina Faso, échanger nos connaissances et nos pratiques avec les différents professionnels. Nous avons eu la chance de pouvoir suivre des consultations avec un médecin. Les 2 dernières semaines, nous avons fait le choix de changer de lieu de stage et de le poursuivre au dispensaire de Mogtedo, afin de comparer les prises en charge, et de comprendre le suivi des patients. En effet, les patients commencent par être pris en charge dans les dispensaires situés en brousse. Si le dispensaire ne dispose pas des moyens nécessaire pour prendre en charge le patient, il est transféré à l'hôpital de Zorgho. Ainsi, nous avons pu comprendre ce lien entre l'unité de soin de brousse et l'hôpital. Au dispensaire, l’équipe était plus petite et plus "familiale". Nous étions en stage avec des étudiants infirmiers et sage-femmes de Ouagadougou, ce qui a été très enrichissant pour nous. Nous avons pu échanger avec eux sur notre formation, sur l'apprentissage du métier qui n'est pas tout à fait le même qu'en France. Notre stage s’est terminé autour d'un grand repas convivial avec les soignants et les étudiants. Le départ n’a pas été facile..
Durant ces 5 semaines de stage, différentes situations nous ont plus particulièrement touchées et marquées, notamment des situations en lien avec la prise en charge de la douleur, ainsi que l’hygiène. A cause du manque de moyens, nous avons pu voir que les conditions n’étaient pas du tout les mêmes qu’en France. L’impuissance que nous avions face à ces situations n’a pas toujours été facile à vivre. De plus, de nombreux patients ne parlaient que le moré et tous communiquaient en moré avec les soignants. La barrière de la langue fut quelque fois difficile également. Tout au long de notre stage, dans les deux établissements de soins, nous avons pu constater la pénurie de médecins. En effet, c’est l’infirmière qui fait les diagnostics, qui fait les prescriptions médicales, et qui réalise des soins que seul un médecin est apte à réaliser normalement. Le médecin supervisant ensuite. Ces situations difficiles étaient vite remplacées par la bonne humeur des soignants et par leur générosité. Ce stage nous a permis d'avoir une plus grande ouverture d'esprit et de redécouvrir notre futur métier d’une manière différente. Il nous a fait voir la vie autrement, à travers des traditions et des coutumes différentes de celles que nous avions l’habitude de voir. Même si nous aurions aimé leur donner plus, nous avons pu laisser un peu de matériel dans les deux établissements de soins, chose qui nous tenait à cœur.
Grâce à Philippe et Hélène, nous avons vécu une aventure extraordinaire. Pendant les deux premières semaines, ils ont été pour nous comme des parents, et ont pris soin de nous comme de leurs filles. On ne les remerciera jamais assez pour tout ce qu’ils nous ont fait découvrir et partager.
Nous avons fait connaissance et partagé énormément de choses avec les habitants du village.Nous ne remercierons également jamais assez Hamado et Adama qui ont veillé sur nous pendant nos trois dernières semaines à Zanrcin, ainsi que David et Sidonie. Nous avons vécu des moments inoubliables qui resteront gravés dans nos mémoires à jamais. Notre vision sur la vie a changé, cette expérience nous a montré que le bonheur passait par les choses simples de la vie… La bonne humeur, le partage… Nous espérons de tout cœur revenir un jour pour revoir tout le monde.
Un grand merci à tous ceux qui nous ont permis de vivre cette expérience, et qui l’ont rendu unique. Alors BARAKA, et BILFOU….

Nous essayons comme toutes les femmes de porter un enfant dans notre dos.


On se met aux coutumes, et nous nous revêtons de tenues africaines.


Repas chez Hamado. Bonne soirée...


Après-midi danse avec les femmes du village. 
Nous avons essayé de danser à l’Africaine.


En tenue, prêtes à travailler au dispensaire !


Notre compagnon de séjour, notre cher Hamado


Après-midi chasse, superbe vue du haut de la colline !


Week-end safari ! Aventure inoubliable.



Images insolites...


Sur le marché...


La diététique n'a pas le même but qu'en Europe


Qui veut des crapauds grillés?

Joyeux anniversaire! 

Champagne!

Bougies magiques!

au village

Coucher de soleil sur le chateau d'eau

Promenade en ville


Transports....

Nouvelle amazone...